Classée Patrimoine mondial de l’UNESCO, l’œuvre de Pierre Paul-Riquet séduit aussi bien les Français que les étrangers. Le Canal du Midi est effectivement très fréquenté par les touristes, du printemps à l’automne. D’où il connaît en moyenne un passage de 2 500 bateaux par an et certaines de ses écluses enregistrent plus de 8 000 bateaux avec environ 300 000 visiteurs. D’ailleurs, il est utile de noter que c’est pour cette raison que le Canal du Midi est considéré comme un acteur important du tourisme régional.
Le Canal du Midi en chiffres
Pour décrire le Canal du Midi en chiffres, il s’agit de 360 km de voies navigables avec 328 ouvrages remarquables, 2 régions, 4 départements, 90 communes traversées, 14 ans de travaux, 300 000 plaisanciers dont 70% venant de l’international et 1,5 million de cyclistes et de randonneurs par an.
Depuis qu’il est effectivement devenu un canal à vocation touristique, il participe grandement à la vie locale. Non seulement il structure les offres de loisirs, mais il contribue à la qualité du cadre de vie et permet d’irriguer les terres agricoles. Il constitue également un patrimoine à valeur universelle, un ouvrage vivant qui favorise l’attractivité des territoires qu’il traverse.
Le Canal du Midi et la crise sanitaire
Toutefois, il convient de préciser que le Canal du Midi a connu une forte baisse de fréquentation depuis l’arrivée du nouveau virus. Il était presque vide pendant les phases de confinement puisque les nationaux ne pouvaient pas sortir de chez eux et les étrangers ne pouvaient pas entrer en France.
Depuis, sa réouverture le 2 juin dernier, le Canal du Midi n’est fréquenté que par une clientèle majoritairement française. Comme l’explique Clémence Fayard, la directrice de l’Office de tourisme de la ville audoise : « Les Anglais, les Néo-Zélandais, Australiens sont repartis dans leurs pays dès l’annonce du confinement… On ne les reverra pas avant 2021.
Celle-ci a également souligné qu’il s’agit d’une clientèle importante pour la vie économique en disant : « Ce sont des gens qui ont du pouvoir d’achat et qui apprécient la gastronomie locale et tout particulièrement le vin ».
Emily Deighton, un loueur qui possède 250 bateaux sur la base de Castelnaudary a également confirmé que les réservations des étrangers sont quasiment au point mort, notamment des Anglo-saxons, des Allemands, des Belges et des Suisses. Elle espère que les Français, qui ne sont pas la clientèle la plus importante en temps normal, s’intéresseront davantage aux vacances au fil de l’eau cette année pour compenser les pertes.